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J'ai éprouvé des difficultés à photographier ma mère pendant ses années d'alitement à domicile, d'immobilité presque total. Que raconteraient ces images ? Il ne s'y passait rien, justement. 
Par ce travail photographique, je tente d'explorer les contours de différents types de deuils, qui par définition n'ont pas de durée, pas de formes ni de contenance. 

 

Pendant dix ans, j'ai expérimenté le deuil blanc. Ce dernier se caractérise par l'ensemble des pertes que vivent les personnes accompagnant une personne atteinte d'un trouble cognitif et qui n'a plus la même présence mentale ou affective que par le passé, bien qu'elle soit toujours présente sur le plan physique. 

La recherche d'images vernaculaires dans les albums de familles poussiéreux s'est rapidement transformée en quête de "tomber sur quelque chose". Un mot, un indice, un détail révélateur, une réponse, une trace qu'elle m'aurait laissée avant de s'absenter. Je ne sais de quoi il s'agit. En attendant d'y parvenir, je me réappropie son image, la mienne, la notre. Il s'agit de re-tisser le fil de ces années troubles et de cette perte ambiguë. 

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"Il y a un temps où la mort est un événement, une ad-venture, et à ce titre, mobilise,  intéresse, tend, active, tétanise. Et puis un jour, ce n'est plus un événement, c'est une autre durée, tassée, insignifiante, non narrée, morne, sans recours." 

Roland Barthes, Journal de deuil.

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